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Aider les Indiens Kogis, Wiwas et Arhuacos à récupérer leurs terres ancestrales

Colombie
Accompagner les Indiens Kogis, Wiwas et Arhuacos dans la récupération de leurs terres ancestrales dans la vallée du fleuve Mendihuaca.

Aider les Indiens Kogis, Wiwas et Arhuacos à récupérer leurs terres ancestrales

Porteur du projet
logo TCHENDUKUA

Durée du partenariat
2018 -2024

Situation
Colombie

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Le projet et ses enjeux

En Colombie, la Sierra Nevada, est l’un des hotspots de biodiversité les plus irremplaçables au monde pour la conservation des espèces protégées, dont il ne reste que 17% des forêts originelles. Cette région est aussi peuplée par quatre peuples autochtones, dont les Kogis également appelés Kagabas, et les Wiwas. Ces derniers ont perdu une grande partie de leurs territoires ancestraux en raison de la colonisation, du développement agricole fondé sur les grandes propriétés terriennes, ou encore la culture de la coca et le narcotrafic, qui sont également les causes de la déforestation de cette région. La violence de ces processus a affaibli les sociétés autochtones, menaçant leur culture et leur existence même.

Le projet de Tchendukua vise à aider les Kogis, les Wiwas et les Arhuacos à récupérer légalement leurs terres ancestrales et à sauvegarder leurs cultures, tout en préservant leur environnement. En effet, la Terre Mère se trouve au centre de la culture des peuples autochtones de la Sierra. Lorsqu’elles se réinstallent sur leurs terres ancestrales, les familles accompagnées peuvent vivre dans le respect de leurs traditions, fondées sur la recherche d’équilibre et l’harmonie avec la nature. Grâce à leur mode de vie et à des processus de régénération naturelle assistée, le couvert forestier est reconstitué et la biodiversité est peu à peu régénérée sur ces terres, généralement largement dégradées et polluées au moment de leur acquisition. 

Fort d’un premier soutien avec la MDM Foundation entre 2018 et 2020, Tchendukua – Ici et Ailleurs a mis en place des actions significatives pour permettre la récupération des terres ancestrales par les Indiens Kogis et Wiwas. L’objectif initial du partenariat, reposant sur le rachat de 170 hectares de terres ancestrales dans la vallée du fleuve Mendihuaca, a été largement atteint avec 685 ha de terres restituées.

Retour sur les résultats des actions principales obtenues dans le cadre du partenariat en 4 ans :

  • Restitution de 685 ha répartis sur 12 terres aux autorités politiques Kogis et Wiwas
  • Accompagnement à la réinstallation, avec le retour de 127 familles soit 700 personnes sur l’ensemble des terres restituées par Tchendukua
  • Formations de jeunes Kogis au processus de récupération des terres
  • Régénération de 60 à 70% des surfaces récupérées, et le reste en polyculture arborée, conduisant à une augmentation de la couverture végétale
  • Programme de monitoring socio-environnemental avec 5 études conduites
  • Activités de sensibilisation avec 35 événements en ligne (6100 participants) ou en présentiel, et appui à laréalisation de l’émission « Rendez-vous en Terre Inconnue » avec Thomas Pesquet suivi par plus de 6 millions de téléspectateurs.

La MDM Foundation renouvelle son soutien à Tchendukua sur trois années supplémentaires, dans le but de poursuivre le travail de restitution des terres et de renforcer l’accompagnement des communautés pour leur montée en compétences.

Les objectifs de réalisation pour 2022-2024 sont les suivants :

  • Accompagner les Kogis, Wiwas et Arhuacos à la récupération d’au moins 250 ha de terres, via l’achat et la restitution de terres, et via des formations sur les processus juridiques et techniques de récupération territoriales.
  • Accompagner entre 15 à 20 familles pour l’installation, la régénération de la biodiversité  et la transmission des savoirs ancestraux aux jeunes générations (cultures traditionnelles sur 60ha, reconstitution du couvert forestier, formations agricoles)
  • Améliorer la compréhension et la protection des écosystèmes grâce au dialogue entre sociétés racines et sociétés modernes, via des études participatives et via des évènements de sensibilisation (9 événements ; 3000 personnes touchées ; 300 élèves de 3 collèges sensibilisés)

Les bénéficiaires

Les bénéficiaires directs sont les membres des communautés : la communauté Kogis avec plus de mille-deux-cents personnes accompagnées, la communauté Wiwas représentant plus de quatre-cent-quarante personnes soutenues ainsi que pour ce nouveau cycle de partenariat la communauté Arhuacos avec une centaine de personnes soutenues. Plus de 3000 personnes sont également touchées en Europe. De plus, toutes les communautés seront bénéficiaires de manière indirecte, soit l’ensemble des Kogis :20 000 personnes, des Wiwas : 10 000 personnes et des Arhuacos : 35 000 personnes.

Le plus du projet

La démarche de Tchendukua est caractérisée par son approche fondée sur le respect des spécificités culturelles, du rythme et des propriétés des populations accompagnées et le refus de toute forme d’intrusion.

En ce sens, elle se veut flexible et en accord avec la réalité du terrain, en lien constant avec les autorités locales.

« Les hommes et les femmes qui sont ici sont contents et remercient Tchendukua. Ils se rendent compte du travail réalisé depuis des années pour récupérer les terres.

La récupération des terres, pour nous, c’est aussi permettre à la nature de revivre. Maintenant nous pouvons aussi manger le gibier de ces terres, et non plus acheter poules, cochons et vaches. Il faut continuer cette vallée. »

Un bénéficiaire Membre de la communauté Kogi
logo TCHENDUKUA

Porteur du projet TCHENDUKUA

Fondée en France en octobre 1997, Tchendukua, réunit celles et ceux qui souhaitent préserver un mode d’existence basé sur le respect de la nature, des autres et la recherche de l’équilibre.
Tchendukua est une association dont le but est d’accompagner les communautés autochtones dans la prise en charge de leur développement d’une part via la récupération de leurs terres ancestrales et la restauration des écosystèmes naturels, et de faciliter et d’encourager les échanges et rencontres entre les cultures autochtones et d’autres cultures d’autre part.


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