Lutter contre la déforestation de l’Amazonie avec les Indiens Kichwas
Durée du partenariat
2018 - 2023
Situation
Equateur
En Equateur, la forêt amazonienne présente l’un des taux de déforestation les plus élevés d’Amérique du Sud. La province de Napo, à cheval entre les Andes et l’Amazonie, connait quant à elle un taux de déforestation supérieur à la moyenne nationale, en raison principalement de la pression démographique et foncière ainsi que de la surexploitation de certaines essences à haute valeur économique.
Forte du constat de la dégradation de l’environnement forestier, des terres agricoles et des conditions de vie des populations locales, l’association Ishpingo aide les communautés indigènes Kichwas vivant dans les zones tampons des parcs Llanganates et Colonso à mieux gérer durablement leurs ressources forestières, via la mise en place de modèles agroforestiers.
Depuis 2010 et le lancement du projet, une ferme expérimentale et démonstrative a été mise en place sur 4 hectares, et 4 associations de producteurs fruitiers regroupant 112 agriculteurs ont été créées. A partir de 2017, les premiers tests de transformation (confiture, pulpe, huiles essentielles) ont été réalisés en vue de créer une filière équitable, dans le double objectif d’améliorer les revenus des communautés et de contribuer à l’arrêt d’activités économiques prédatrices (vente de bois et du charbon).
La Fondation Maisons du Monde soutient Ishpingo depuis 2018 dans la mise en place des modèles agroforestiers pour la régénération des ressources forestières dans les zones tampons.
Chiffres-clés du projet au bout de 3 ans de partenariat (2018-2020) :
Les objectifs du renouvellement de partenariat sont les suivants pour 2021-2023 :
Les bénéficiaires directs du projet sont les 112 agriculteurs Kichwas membres de l’une des 4 associations de producteurs et les 90 agriculteurs supplémentaires intégrants la phase du projet.
Les autres bénéficiaires sont les 250 enfants formés dans les écoles aux problématiques environnementales qui les concernent directement.
Les familles des bénéficiaires (environ 1500 personnes) sont également touchées. Enfin, sont concernés les acheteurs et consommateurs des produits biologiques commercialisés par Ishpingo et directement issus des fermes des bénéficiaires.
A partir des problématiques environnementales locales, et socio-économiques, Ishpingo propose d’apporter des réponses adaptées en intégrant les populations locales.
Ishpingo bénéficie de 12 ans d’expérience sur le terrain et d’une équipe sur place en permanence et entièrement dédiée au projet, ce qui permet une gestion rapprochée des communautés participantes.
Le mode opératoire est celui « pour et par les bénéficiaires », assurant un transfert de compétences : l’objectif est de doter les bénéficiaires en méthodes de savoir-faire et de renforcer leurs capacités pour assurer l’autonomie et la pérennité des projets.
Ishpingo est une association française et équatorienne créée en 2005 dont le but est de préserver les ressources naturelles tout en améliorant les conditions de vie des populations locales indigènes.
Ishpingo travaille dans 4 secteurs ou paroisses (Talag, Pano, Misahualli et Atacapi) dans la province de Napo et autour de la ville de Tena avec les communautés indigènes Kichwas pour les aider dans l’utilisation raisonnée des ressources naturelles.
Les projets de reforestation en systèmes agroforestiers ont déjà obtenus les résultats suivants :
- 50 pépinières communautaires
- 250 000 arbres plantés
- 500 familles bénéficiaires
Les actions de l’association ont aussi permis la mise en place d’une ferme expérimentale et démonstrative, la création d’un jardin botanique dans un lycée, la parution de deux guides pour la reforestation et la gestion des fruitiers, et enfin la création de 4 associations de producteurs de fruits.
« Le projet de reforestation mené par Ishpingo est le seul qui fera que nos enfants connaissent certaines essences forestières en voie de disparition et permettra de vivre dignement de nos terres en exploitant les ressources raisonnablement et en vendant nos productions fruitières. »
Delia Andi Présidente de la communauté de Venecia