Préserver la réserve de Biosphère du Dja
Durée du partenariat
2016
Situation
Cameroun
La réserve de biosphère du Dja s’étend sur 526 000 ha à l’est du Cameroun : il s’agit de la plus grande aire de conservation du pays protégeant une des plus importantes et intactes forêt tropicale d’Afrique Centrale, habitat d’espèces emblématiques comme les chimpanzés et les Gorilles des Plaines de l’Ouest.
L’agriculture itinérante et la culture de cacao, qui contribuent à la déforestation, sont les principaux moyens de subsistance pour les populations locales vivant à l’intérieur et autour de la réserve.
Le projet des ONG Aafeben et TFRD vise à la mise en place d’un modèle innovant de conservation fondé sur le développement de filières économiques au bénéfice des communautés locales, afin de permettre l’émergence d’une dynamique de gestion durable et pérenne de la forêt. Trois filières économiques ont été mises en place pour l’exploitation durable du moabi, de la mangue sauvage et du cacao. L’amélioration des techniques de collecte et de séchage, la mise en place d’une plateforme de première transformation des produits en huiles et beurres végétaux et la création d’une structure de commercialisation sont les résultats forts du projet.
L’ONG Aafeben appuie 10 groupements comprenant 350 femmes des ethnies Baka et Bantou dans la collecte et la commercialisation de la mangue sauvage et du moabi. Un Centre Vert de Lomié regroupant les pôles de production au niveau des communautés a vu le jour.
L’ONG TFRD, quant à elle, accompagne 15 villages et 160 agriculteurs, dont 50 femmes, et apporte son soutien à leur structuration en Groupe d’Initiative Commune et au renforcement de leurs capacités.
En reconnaissant un droit d’accès aux ressources naturelles pour les populations locales, en établissant de façon consensuelle un système de gestion durable des ressources et en valorisant économiquement les productions locales, le projet participe à la fois à la préservation de la Réserve et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales.
Dans le Kabilone II, une dame, OBIA Majolie fait partie d’un groupe de femmes qui collectent les produits forestiers non ligneux (PFNL) et qui a été appuyée par le projet.
« J’ai reçu de TF-RD des formations précieuses sur les techniques de première et deuxième transformations des PFNL, ainsi que des formations sur la valorisation des sous produits telle que la fabrication du savon à base de l’huile de Moabi. Au premier tour, j’ai bénéficié de la matière première et du matériel nécessaire pour la fabrication de 100 morceaux de savon. Le projet PFNL nous a permis de faire des économies de 150000 FCA au sein du groupe pour nous permettre de réaliser notre microprojet de développement, à savoir la construction d’un foyer pour les réunions des femmes et autres évènements du village. »
OBIA Majolie Membre du groupe "ASFEKA"