La population du Tigre de Malaisie s’élève aujourd’hui à moins de 300 individus. La Malaisie est en effet touchée par la fragmentation et la destruction de ses forêts tropicales au profit de monoculture d’huile de palme. Dans ce contexte, le gouvernement malaisien a créé des corridors écologiques pour permettre la circulation des animaux dont les tigres. L’un d’entre eux, le corridor de Sungai Yu, est le dernier lien entre les deux plus grands habitats du tigre de Malaisie.
La démarche de conservation de ce corridor exclut cependant les populations locales. Grâce à l’intervention de l’association la Société Malaisienne de la Nature (MNS), les villageois du corridor de Sungai Yu sont directement impliqués dans la gestion durable de ce dernier.
MNS développe le projet sur trois volets :
Les bénéficiaires sont les familles de six hameaux autour du corridor qui vivent de plantations d’hévéa et de cultures vivrières.
MNS intègre les populations locales dans la gestion du corridor forestier et le programme de préservation du Tigre de Malaisie, là où le gouvernement les exclut bien souvent du processus.
« En tant que communauté rurale, nous sommes honorés d’être sélectionnés pour participer au projet de préservation du tigre. L’établissement du corridor de faune sauvage contribuera à atténuer les problèmes liés aux conflits humains-faune dans la région. Nous nous réjouissons de travailler avec toutes les parties pour faire du projet un succès. »
Tn. Hj. Mohd Zaki bin Yasok chef du village de Kampung Teluk Gunung« Ce projet est le premier à impliquer les communautés locales dans la gestion de la faune sauvage en Malaisie. Cette initiative est soutenue par le gouvernement fédéral. Le projet va impliquer les petits agriculteurs d’hévéa dans la reforestation du corridor Sungai Yu. »
Henry Goh Président de MNS« Composante essentielle de notre programme de conservation du Tigre Sungai Yu, Rewilding Yu vise à restaurer la forêt et les populations de tigres et d’autres animaux sauvages dans le corridor en impliquant et engageant le grand public et la communauté locale dans cette démarche. »
Kae Kawanichi Responsable de MYCAT